Jeudi, 1er septembre 1955
− Mimi : Étant dans la sécheresse spirituelle depuis assez longtemps je ne puis même pas prier, c’est le vide complet et j’en souffre beaucoup. Cependant j’accepte tout par amour pour toi mon Bien-Aimé.
− Mimi : Je me préparais à prendre mon repos pour la nuit. Il était 9 heures.
– Jésus : « Ma chère petite, viens passer une heure avec moi, j’ai tellement besoin d’amour, j’ai besoin d’être consolé. »
– Mimi : « Mais mon Bien-Aimé tu sais très bien dans quel état je me trouve, comment veux-tu que je te parle d’amour alors même que mon cœur est si froid? Comment veux-tu que je te console, je ne puis trouver les mots qu’il faut. »
– Jésus : « Ma chère petite, tu n’as pas besoin de phrases pour me parler d’amour. Les élans, les battements, les désirs de ton petit cœur rempli d’amour pour moi me consolent déjà. N’est-ce pas que deux êtres qui s’aiment se comprennent même dans le silence. En ce moment je suis avec toi comme une maman près du berceau de son tout-petit. Elle ne lui parle pas, cependant elle l’aime, elle le regarde, elle lui sourit, elle attend beaucoup de lui et le pauvre petit ne parle pas encore, ne comprend pas, mais il regarde sa maman en souriant avec amour, avec confiance. Ma chère petite fais de même pour le moment, tu ne comprends pas encore tout. Aie confiance, regarde-moi avec amour. Je t’aime tellement ma chère petite fille, à moi rien qu’à moi. »
– Mimi : « Merci mon Bien-Aimé de ton amour, c’est vrai que je suis si petite que je ne comprends pas toujours, cependant je te fais confiance. Je veux te prouver mon amour et mon entière soumission à ta Sainte Volonté, j’accepte l’état où je suis et j’en suis heureuse parce que je sais que tu es avec moi, que tu es là présent en moi, je t’adore ô mon Bien-Aimé. »
Je commence une heure sainte de 11 heures à minuit. Je ne puis parler comme je voudrais.
– Mimi : « Je me jette avec amour, avec confiance entre tes bras divins. Ma douce Maman du ciel, viens s’il vous plaît près de moi, apprends-moi à aimer ton doux Jésus, apprends-moi à adorer mon Dieu. Esprit Saint éclairez-moi durant mon heure sainte. Je veux passer une heure avec mon Bien-Aimé pour le consoler, le remercier de tant de faveurs, je veux expier, je veux sauver des âmes, oui beaucoup d’âmes pour les offrir à mon Dieu, mon Dieu, mon tout, mon Créateur, mon unique amour; comme je t’aime mon Jésus d’amour. »
Une personne ayant commis une indiscrétion en voulant voir ce que j’écris.
– Jésus : « Ma chère petite, sois prudente et écris ceci, place-le sur la table : Malheureux les curieux, car ils ne pourront voir de leurs yeux Dieu qui est aux cieux. »
Vendredi, 2 septembre 1955
− Mimi : Premier vendredi du mois. Je suis heureuse, je viens de terminer les neuf vendredis en l’honneur du Sacré Cœur
J’ai le grand bonheur de faire une heure sainte, comme le temps passe vite près de lui. Chose étrange, mon intimité avec Dieu présent en mon âme est plus grande à la maison qu’à l’église. À l’église je sens une gêne. La distance est trop grande et tout me fige. Je me suis habituée depuis neuf mois à lui parler, à l’aimer, à l’adorer présent en moi. Et je suis heureuse de lui offrir ma pauvre âme pour demeure, car je lui donne tout, il est le Maître absolu de tout ce que j’ai et possède.
Le soir
– Jésus : « Ma chère petite offre-moi plus pour une âme. En ce moment ton directeur a près de lui au confessionnal une pauvre âme en état de péché mortel. Prie pour qu’elle fasse une bonne confession, car elle ne veut pas rompre ses fréquentations coupables sous prétexte qu’elle va se marier sous peu. Pauvres jeunes gens qui se préparent un avenir dans le péché. »
Samedi, 3 septembre 1955
– Mimi : « Mon Dieu, venez à mon aide s’il vous plaît, je souffre beaucoup, mon ennemi est près de moi.
Ma douce Maman du ciel, ô Vierge Immaculée, garde mon corps pur, protège mon âme, regarde ton enfant qui lutte, donne-moi la force de résister aux tentations. Mon Bien-Aimé, je mets en toi toute ma confiance, garde-moi près de toi, je ne veux pas te perdre un seul instant, donne-moi la force d’être courageuse, généreuse et fidèle, augmente mon amour. »
Dans l’après-midi.
Avec peine et misère je me suis rendue à l’église pour me confesser, mais il y avait une personne dans le confessionnal. Tout d’un coup j’entends une voix me dire :
– Jésus : « Prie beaucoup pour cette âme, elle en a grandement besoin, car elle ne veut pas parler. »
− Mimi : J’attendais toujours en priant. À plusieurs reprises je voulais partir, car je souffrais trop et chaque fois mon Bien-Aimé me disait :
– Jésus : « Reste, reste encore où je te place, pense à cette âme, elle souffre, car elle a un gros problème à résoudre. Ne pense pas à toi, pense à ton directeur qui fait son possible pour la convaincre, elle ne veut rien entendre. Pense à moi qui attends cette âme. »
– Mimi : « Oui mon Bien-Aimé j’accepte tout pour cette âme, il me la faut pour toi, je t’offre de faire plus, mais aide-moi, car tu le sais bien que je lutte moi-même en ce moment. Sans toi je ne puis rien. »
– Jésus : « Je le sais bien, mais toi tu n’es pas seule. Pense à notre travail d’équipe en ce moment, nous travaillons ensemble. Ce n’est pas souvent que notre petite équipe se rencontre pour travailler au même endroit. Fais part à ton directeur de notre entretien. »
− Mimi : J’ai dû attendre au moins une demi-heure, je souffrais, mais j’espérais avoir mon tour pour me confesser, mais voilà que mon directeur s’en va simplement. Il ne m’a pas vue. J’étais si épuisée d’avoir attendu, je ne me sentais pas la force de revenir le soir et je pleurais. Je ne pouvais retenir mes larmes, mon ennemi en profite pour essayer de me décourager.
Enfin j’ai pu me confesser à mon directeur, je lui fais part de ce qui s’était passé cet après-midi et j’étais heureuse de parler.
– Jésus : « Vois-tu l’importance de tout lui dire, de lui obéir, de lui faire confiance, c’est par un privilège spécial que tu partages notre secret. Si je permets cela, c’est pour te préparer à ce que j’attends de toi. Tu ne comprends pas encore, peu importe, marche! Ferme les yeux, laisse-toi conduire par ton directeur qui me représente. Il sait où il va. Il sait aussi où il doit te conduire et par quel chemin. Reste toute petite, c’est plus facile pour moi de te garder dans mes bras près de mon cœur qui t’aime tant. »
– Satan : « Ma chère petite ne parle pas à ton directeur de ceci. Tu crois avoir prié pour cette âme cet après-midi, cela ne sert à rien, car tu fais des jugements téméraires sur ton prochain en agissant ainsi. Occupe-toi donc de ce qui te regarde. Cette âme-là a sa liberté. Que d’illusions! Si ton Dieu te demande de prier, d’offrir plus, où est sa puissance? Et ton directeur en qui tu as confiance, quel pouvoir a-t-il sur les âmes? Tu constates que je suis toujours le plus fort. »
– Mimi : « Va-t’en menteur, je ne veux plus entendre tes mensonges. Mon Dieu je crois en vous la vérité même. Je vous adore dans votre puissance, je vous aime et je ne veux aimer que vous. Je crois en votre parole, en votre amour pour les âmes et surtout pour moi votre toute petite fille qui vous aime et désire vous aimer de plus en plus. Je vous remercie pour tant d’amour, pour tant de bonté. »
Dimanche, le 4 septembre 1955
– Mimi : « Ma douce Maman du ciel, aide-moi s’il vous plaît à bien recevoir mon Dieu. Comme c’est difficile de faire un acte de foi lorsque Dieu se cache. »
Je passe en ce moment une crise terrible, je me sens si seule, mon ennemi m’attaque de tous les côtés. Je n’ai plus la force de lutter, mon esprit s’égare, ma volonté semble engourdie, mes sens sont affaiblis. Il en profite pour me dire ceci :
– Satan : « Où est-il celui en qui tu mets ta confiance? Que fait-il pour toi en ce moment? Tu vois bien que lorsque tu dis que tu es heureuse près de lui, ce ne sont que des illusions. La vie n’est pas faite de rêves. Pourquoi ne pas jouir un peu de la vie. »
− Mimi : Il me propose certaines actions coupables simplement pour offenser Dieu. Mon esprit est rempli de laideurs, de blasphèmes que je n’ose écrire.
– Satan : « Enlève ton anneau béni, tu diras à ton directeur que tu l’as perdu. »
−Mimi : J’avais déjà promis à mon directeur de lui faire part quand je passerai une crise morale. Alors je lui téléphone, il me promet de m’aider, de faire quelque chose pour que je n’offense pas Dieu.
– Satan : « Tu crois à cela, pauvre petite, ton directeur fait des folies, ça ne sert à rien. »
− Mimi : Je suis allée à l’église malgré l’état où j’étais, les tentations sont plus fortes, je ne puis prier, je n’ai que des blasphèmes dans l’esprit, dans la bouche, comme mon cœur est méchant. Je n’en peux plus. Je veux me distraire, je marche sur la rue sans aucun but et toujours mon ennemi est à mes côtés.
– Satan : « Pourquoi ne pas en finir tout de suite avec cette vie? »
− Mimi : Puis il me fait toutes sortes de menaces. Enfin je me décide d’aller voir mon directeur. Je craignais de le déranger, je ne sais pas ce qui se passe, j’avais peur. Je ne puis m’expliquer comme je le voudrais. Mon directeur me bénit et là je commence à lui dire le but de ma visite et l’état où je me trouvais. Il fait tout son possible pour me faire comprendre, il me parle de l’amour de Dieu pour moi, de sa miséricorde infinie, de tout ce que le Bon Dieu a fait pour moi, surtout depuis cinq ans. C’est affreux d’avoir à écrire ces choses, mais tout le temps qu’il me parlait je ne le croyais pas, je ne pouvais admettre qu’il avait raison et cependant j’aurais voulu pouvoir lui dire : « Je crois tout ce que vous me dîtes. »
Mais je ne pouvais pas, une force mystérieuse me tenait. Mon directeur devine qu’il se passe quelque chose en moi, il me dit :
− Mon Directeur : « Je ne parle pas en mon nom, je parle au nom de Dieu qui est ici présent. Je ne suis pas ici pour vous tromper, ni pour jouer avec votre âme. Je vous comprends, je comprends l’état où vous êtes, mais ayez confiance, le Bon Dieu vous aime beaucoup, il vous regarde, il sait tout, il a fait beaucoup pour vous. Maintenant c’est à votre tour de faire quelque chose pour lui. De mon côté je vais faire quelque chose pour vous aider. »
− Mimi : J’ai eu de la difficulté à me confesser. Mon directeur me donne encore une fois sa bénédiction, je puis parler. J’étais si heureuse de retrouver la paix. Mon ennemi ayant pris la fuite, je pouvais respirer librement.
– Mimi : « Vers toi mon Dieu je lève les yeux, j’ai besoin d’oublier la terre, merci de m’avoir aidée. Je mets toute ma confiance en toi. Je le sais bien, toi seul peux m’aider, me soutenir. Merci mon Bien-Aimé, merci à mon directeur qui fait tant pour mon âme. »
– Jésus : « Ma chère petite, je te regardais lutter, j’entendais tes pleurs, mais il faut que j’agisse de la sorte, il faut te purifier, il y a encore en toi trop d’humain. Tu te laisses distraire trop facilement. Ne doute pas de mon amour pour toi, c’est dans les épreuves, les tentations, les croix que je te prouve mon amour, mais tu ne comprends pas toujours.
Je ne te demande pas de tout comprendre, mais je désire que tu acceptes tout par amour pour moi ton Dieu qui a tant fait pour toi. Ma chère petite, à certains moments je me demande pourquoi je t’aime plus que d’autres? Et la réponse est : que je te voyais si misérable. Un jour j’ai entendu tes cris de détresse, je vis les élans de ton pauvre petit cœur rempli d’amertume. J’ai eu pitié de toi ma toute petite et l’amour a fermé mes yeux sur ta pauvre vie, c’est alors que mon cœur s’est ouvert à ta voix. Malgré tout, mon amour n’avait plus de bornes, le comprends-tu? Mon amour a été pour toi jusqu’à la mort.
Dis-moi que tu crois en moi, que tu écoutes ma voix, je t’aime tellement, j’ai besoin de te le dire, je te veux tout à moi, rien qu’à moi, ma chère petite épouse chérie que je veux garder, que je cache comme un trésor aux yeux humains. »
− Mimi : En ce moment-là sa douce étreinte est si forte, seul mon Bien-Aimé peut produire cet effet dans mon âme.
– Mimi : « Ô mon Bien-Aimé laisse-moi encore quelques instants la tête appuyée sur ton cœur. »
Qu’il fait bon de retrouver la paix, la sécurité. Je me sens si heureuse à la pensée que ce cœur de chair qui est là près de moi c’est le cœur de mon Dieu et dire que chaque battement de son divin cœur est rempli d’amour pour moi pauvre et misérable petite créature. Comme l’amour d’un Dieu est fort et puissant. Je me sens si petite à la vue de mes ingratitudes après tant de preuves d’amour.
– Mimi : « Pardon mon Dieu de vous avoir si peu aimé, mon Dieu je vous remercie de m’avoir tant aimée jusqu’à me donner votre Fils pour époux. Je me donne tout à vous par les mains de votre divin Fils et par les mains de ma douce Maman du ciel. Mon Dieu, dans les moments difficiles, je vous en supplie, soutenez ma foi, augmentez ma confiance, purifiez mon amour. Vous seul pouvez m’aider à atteindre mon idéal. Faites de moi ce que vous voulez que je sois, bénissez mon directeur s’il vous plaît. Il fait son possible pour m’aider et me sanctifier. »
Lundi, le 5 septembre 1955
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, pour te faire plaisir, je vais mettre de l’ordre dans les petites feuilles.
Mon Dieu bénissez mon directeur, il va commencer la visite de son quartier et faites qu’à chaque foyer où il ira qu’il apporte la paix, la joie, la consolation, qu’il fasse rayonner le Christ. Augmentez en lui le pouvoir de toucher les cœurs les plus endurcis. Comme je voudrais pouvoir le suivre dans chaque foyer et dire aux gens : « Regardez ce prêtre au cœur d’apôtre, faites-lui confiance, écoutez sa voix, il représente Dieu. Si vous saviez tout ce qu’il a fait pour mon âme qui était perdue; allez à lui, il vous conduira à Dieu. »
Je commence à travailler, je pense à notre petite équipe, avec lui, avec mon Bien-Aimé, je veux sauver beaucoup d’âmes pour te les offrir mon Dieu, pour vous consoler, pour vous prouver mon amour, ma reconnaissance.
Mardi, le 6 septembre 1955
− Mimi : Aujourd’hui malgré une grande épreuve mon Bien-Aimé me fait comprendre son amour d’une manière sensible.
– Jésus : « Ma chère petite, vois-tu comme je t’aime? »
– Mimi : « Merci mon Bien-Aimé, augmente s’il vous plaît ma confiance, mon amour pour toi et les âmes. J’accepte l’état où je suis aujourd’hui. (Sécheresse spirituelle.) »
Je me demandais ce que j’avais fait durant la journée pour plaire à Dieu.
– Jésus : « Ma pauvre petite, ne cherche pas trop, tu n’as presque rien fait, c’est moi qui ai fait tout. Tu te laisses distraire facilement par les circonstances de la vie. Mets-toi au-dessus de tout cela, fixe ton cœur, ton esprit, ton âme vers moi. Que je serais heureux d’être le seul objet de ta pensée. Ma chère petite corrige-toi, demande à ton directeur qu’il t’aide. Tu es très prompte à prendre une résolution et tu es très lente en action. »
Mercredi, le 7 septembre 1955
− Mimi : Ce matin je fus éveillée par ces paroles :
– Jésus : « Mon règne c’est la paix. »
Je méditais cette phrase. Est-ce que Dieu règne en moi? Est-ce que je le laisse libre d’établir son règne dans ma vie de la manière qu’il le désire? C’est bien vrai, quand Dieu règne dans mon âme, je retrouve la paix, la confiance, l’amour, la sécurité.
– Jésus : « Ma chère petite, tu reconnais ma royauté dans la joie, le bonheur, la paix, la consolation; mais ce n’est pas tout. Apprends à me connaître dans la royauté lorsque j’arrive avec ma croix, avec les tentations, avec les épreuves, avec les sécheresses spirituelles. Je suis toujours le même Dieu, le Roi du ciel et de la terre, le Tout-Puissant. Cependant je ne suis pas comme les rois de la terre qui veulent établir leur règne avec éclat, avec les richesses, les honneurs, les plaisirs. Malgré cela les pauvres insensés, ils ne pensent pas qu’ils agissent comme des mendiants qui, pour avoir l’estime de leurs sujets, il leur faut faire des promesses, des conquêtes et, malgré leur royauté ils vivent inquiets, ils ne sont pas libres. Le dernier de leurs sujets est bien souvent le plus heureux, avec cela ils prétendent être roi. Ma royauté à moi est douce, silencieuse, humble. Lorsque je choisis un sujet pour le servir, je prends toujours les plus petits, les humbles, les pauvres, les misérables. Quand je veux établir ma Royauté dans une âme je viens avec ma croix, avec les épreuves, les tentations et le reste. Comme gage je leur donne le ciel pour l’éternité. »
– Mimi : « Mon Dieu que votre règne arrive sur la terre, régnez par votre amour dans tous les cœurs, surtout des pauvres pécheurs. Je vous offre ma pauvre âme pour palais. Régnez en moi, je ne suis plus chez nous, mais avec votre grâce je serais chez vous. Mon grand désir est de devenir un de vos sujets les plus fidèles à vous servir, mais à vous servir avec amour dans la joie comme dans la peine. J’ai confiance que ce que je demande, je l’obtiendrai, car vous êtes venu pour les pécheurs, les misérables, les pauvres. Je suis tout cela mon Dieu, vous connaissez ma vie, mes faiblesses de chaque jour, malgré tout cela ô mon Dieu, regardez le désir que j’ai de vous aimer encore plus, de vous servir avec fidélité, avec une entière soumission dans votre Sainte Volonté. Vous le savez mon Dieu que je vous aime et que je veux me sanctifier à tout prix, que je veux sauver beaucoup d’âmes; je vous en supplie, aidez-moi à réaliser mes désirs pour votre plus grande gloire. Je vous remercie pour tout ce que vous faites pour moi ô mon Roi d’amour. »
Jeudi, le 8 septembre 1955
– Jésus : « Prie pour les prêtres qui exercent leur ministère par routine. Combien y en a-t-il qui offrent le saint sacrifice avec une piété apparente, mais le cœur est distrait. Ils me font souffrir. Oui, je souffre davantage, car ils sont mes enfants privilégiés, mes apôtres, mes amis.
Je pense aussi à tous les chrétiens qui pratiquent la religion que de surface, pauvres âmes. Mes commandements ne comptent pas pour eux et toi, ma toute petite, dans l’état où tu es, dis-moi que tu m’aimes quoique tu ne ressentes rien. Si tu savais comme j’ai besoin d’être consolé. Fais ton heure sainte quand même. Tu ne peux pas me parler, regarde-moi simplement. Offre-moi les battements d’amour de ton petit cœur. As-tu déjà remarqué ceci : durant ton sommeil tu ne me parles pas et cela n’empêche pas ton petit cœur de battre? En ce moment, en l’état où je te place, tu sommeilles entre mes bras, près de mon cœur qui t’aime tant. »
− Mimi : Je ne puis écrire plus. Mon Bien-Aimé se cache, c’est le vide complet.
– Mimi : « Sans toi, mon Bien-Aimé, je ne suis rien, je ne puis rien. Cependant j’accepte ta Sainte Volonté en moi. »
Vendredi, le 9 septembre 1955
− Mimi : Je me préparais à écrire, mais mon Bien-Aimé se cache encore alors je ne puis rien. Je ne suis pas capable d’avoir une seule pensée pour lui, je ne puis même pas prier, ni méditer, ni écrire un seul mot. C’est le vide complet.
– Mimi : « Mon Dieu j’accepte votre Sainte Volonté en tout. Je ferai beaucoup d’actes de foi. »
Samedi, le 10 septembre 1955
− Mimi : Je ne pouvais préparer ma communion, je voyais tant de misère, de préoccupations, de tentations dans mon âme, pas assez d’amour, de confiance et je souffrais beaucoup.
– Mimi : « Mon Bien-Aimé comme ton amour est grand à la vue de tant de misère. Tu vas venir quand même dans mon âme. Je suis si indigne de te recevoir avec tant de désordre, mais toi seul peux m’aider. Augmente en moi l’amour, la confiance. »
– Jésus : « Ma chère petite, ne te trouble pas, n’ai-je pas choisi pour naître une crèche? Je ne regarde pas l’état de ton âme, car elle est bien misérable. Je regarde ta bonne volonté et le grand désir que tu as de m’aimer encore plus. Jette-toi avec confiance entre mes bras, Je ferai le reste. »
– Mimi : « Mon directeur m’a aidée à bien préparer ma communion. La porte de mon âme était grande ouverte, il a pénétré pour mettre de l’ordre, il me parla longuement de ton amour infini pour moi. Mais il me parla surtout de mes ingratitudes, de mon manque de confiance. J’avais honte de ma conduite, mais j’avais surtout de la peine de t’avoir offensé ô mon Dieu après tant de preuves de ton amour. Je te demande sincèrement pardon, mais j’espère avec ta grâce de ne plus t’offenser. Je te demande pardon. À l’avenir je veux réparer, je veux te consoler, te prouver mon repentir, mon amour en acceptant tout de ta Sainte Volonté. Je me jette avec amour entre tes bras et garde-moi toujours, je sais bien que sans toi je ne suis rien. »
Dimanche, le 11 septembre 1955
− Mimi : Mon âme est pleine de joie parce qu’elle est pleine de Dieu. Malgré l’état de sécheresse spirituelle, de tentations de toutes sortes, de grand dégoût pour la prière, je sens Dieu en moi. Je suis heureuse, car dans l’état où je me trouve je suis certaine de faire la Volonté de Dieu.
– Satan : « Pauvre petite, tu peux bien dire que tu es heureuse, car tu fais de la paresse. Ton âme est tiède, les choses de Dieu ne te disent plus rien, ton Dieu se cache, tant mieux, car il est gênant. Enfin te voilà libre, c’est pour cela que tu te sens heureuse, écoute ma voix j’ai beaucoup de choses à te dire. »
– Mimi : « Mon Dieu venez à mon aide, je ne veux pas écouter mon ennemi, je ne veux pas vous offenser par mon manque de confiance. Je crois en vous, la Vérité même, j’espère et j’attends tout de vous, ô bonté infinie, mon Dieu, mon seul amour. »
Je me proposais d’écrire, de lire, de faire une visite au saint sacrement, mais rien de tout cela.
– Jésus : « Ma chère petite, tu as fait ton programme pour la journée sans me demander conseil. C’est pour cela que je fais le mien. Tu n’es plus seule, je suis ton époux, ne l’oublie pas. »
– Mimi : « Excuse-moi mon Bien-Aimé, oui j’accepte ton programme, j’accepte avec amour ta couronne d’épines que tu places sur ma pauvre tête. »
La journée s’est passée à souffrir beaucoup, aucun remède ne m’apporte de soulagement. Seule la pensée de mon Bien-Aimé souffrant avec moi m’aide et me soutient.
– Mimi : « Mon Dieu je souffre, mais je t’aime. »
Lundi, le 12 septembre 1955
– Mimi : « Mon Dieu j’accepte votre Sainte Volonté malgré l’état où je suis, je veux vous aimer de plus en plus, augmentez ma confiance. Mon Bien-Aimé, en toute humilité, je dois vous l’avouer, j’ai un dégoût pour la prière, pour méditer, cela me répugne de prier dans l’état où je suis, cependant j’accepte ta Sainte Volonté et je fais mon possible pour prier, pour offrir ma journée, comme si j’avais de grandes consolations. Oui mon Bien-Aimé, puisque je t’ai offert ma pauvre âme pour demeure, je ne suis plus chez moi, je suis chez toi. Je te remercie de la place que tu veux bien me donner par pure bonté. Je te remercie du degré d’amour que tu me donnes par ton infinie miséricorde. »
Mardi, le 13 septembre 1955
− Mimi : Toujours dans la même situation, le vide complet, je ne puis rien écrire.
– Mimi : « Mon Dieu, je crois, j’espère et je vous aime, que votre Sainte Volonté soit faite. »
Mercredi, le 14 septembre 1955
– Mimi : « Mon Dieu, soutenez ma foi, augmentez mon amour, ma confiance, je passe en ce moment une terrible tentation contre la foi. Je ne sais pas ce qui se passe en moi, j’en souffre beaucoup. Je voudrais prier, je ne suis pas capable. Je fais quand même des actes de foi et d’amour, mais je ne crois pas ce que je dis. Je veux écrire, mais c’est le vide. Mon esprit s’égare. J’ai l’impression de ne rien faire pour faire plaisir à Dieu. Mon Dieu ayez pitié de moi et si cette situation est bien votre Sainte Volonté, je l’accepte. »
Jeudi, le 15 septembre 1955
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, que ta Sainte Volonté soit faite. Je veux écrire, mais c’est le vide. Mon ennemi veut en profiter pour mettre le trouble dans mon âme. »
– Satan : « Ma chère petite tu admets que tu n’es pas capable d’écrire aucun mot, pourquoi ne prends-tu pas un livre, copie quelques phrases, personne ne saura que cette phrase n’est pas de toi, comme cela tu seras obéissante à ton directeur. Ne crains pas, je te le permets, je suis la vérité, écoute ma voix. Je veux m’assurer de ton amour et ton entière soumission à ma voix. »
– Mimi : « Mon Bien-Aimé éclaire-moi s’il vous plaît, est-ce là ta Sainte Volonté? Je soupçonne mon ennemi, il semble me tendre un piège. Mon Dieu j’accepte l’état où je suis, c’est le vide complet. Mais tu sais mon Bien-Aimé que je ne veux pas écrire autre chose que ce que l’Esprit Saint m’inspire et ce que tu me demandes pour la plus grande gloire de Dieu. Mais en ce moment je ne puis rien sans toi, je m’incline devant toi. J’attendais avec résignation, avec patience, ta lumière et les inspirations de l’Esprit Saint. »
– Jésus : « Ma chère petite, doutes-tu encore de moi, de mes inspirations, de mes demandes, de mes suggestions, de mes conseils? Crois-tu maintenant à la parole de ton directeur, à ce qu’il te disait d’écrire? Il le savait bien que cela ne venait pas de toi, comme moi il connaît ton ignorance, tes misères. Lorsque je ne suis plus là, que je me cache, es-tu capable de faire quelque chose? En ce moment, es-tu capable d’écrire une seule phrase? Non n’est-ce pas? »
Vas-tu finir par comprendre que c’est tout cela faire ma Sainte Volonté, c’est-à-dire l’acceptation avec amour et entière soumission dans les ténèbres comme dans la joie. Ma chère petite c’est par un privilège spécial que je te parle ainsi, je veux te purifier, te préparer pour ce que mon Père attend de toi. Laisse-toi conduire par ton directeur, donne-lui la main, ferme les yeux, ne cherche pas à comprendre, il sait depuis longtemps ce que je veux de toi. Tu auras encore besoin de lui, car la nouvelle route que tu auras à prendre sera plus douloureuse que la première. Fais part à ton directeur de ce que je viens de te dire, il comprendra. Qu’il prenne tous les moyens qu’il faut pour te conduire où je veux.
Ma chère petite ton attitude me fait sourire, je vois tout, tu ouvres de grands yeux et au fond de ton âme tu te demandes ce que je veux dire. Pauvre petite je comprends bien l’état où tu es. Au nom de notre amour, fais-moi confiance sans chercher à comprendre. Demande sans cesse l’aide de ma divine Mère, imite-la comme modèle dans son humilité, dans son entière soumission à la Sainte Volonté de Dieu. Médite ceci : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. »
– Mimi : « Mon Bien-Aimé je te remercie de tant de bonté. Je reconnais que sans toi je ne puis rien et sans le secours de ta grâce je ne puis même pas lever les yeux vers toi, ni fixer mon cœur en toi, ni faire un seul acte d’amour et de foi. Je te remercie de ton amour et je veux accepter l’état où je suis, uniquement parce que je t’aime et que je veux te consoler pour te faire oublier toute la peine que je t’ai causée par ma conduite si méchante, si ingrate, par mon manque de confiance après tant de preuves d’amour. Je dois me rendre à l’hôpital demain, cela me répugne beaucoup, cependant j’accepte ta Sainte Volonté avec amour pour sauver des âmes. »
Je pense à notre travail d’équipe et ma prière accompagne en ce moment mon directeur qui travaille beaucoup dans chaque foyer qu’il visite.
Vendredi, le 16 septembre 1955
− Mimi : Visite à l’hôpital, le médecin me suggère une autre opération pour le 28 septembre. C’est un grand risque à prendre.
– Mimi : « Mon Bien-Aimé si cela est ta Volonté que je ne marche pas après cette opération, j’accepte ta Sainte Volonté, mais aide-moi. Donne-moi du courage pour me résigner parfaitement, car je suis tellement faible. Aujourd’hui j’accepte, mais le jour même aurais-je le même courage? Je mets en toi ma confiance et garde-moi dans tes bras.
Mon ennemi est encore près de moi, mon Dieu ayez pitié de moi. »