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Notes spirituelles 

Année 1959

Mercredi, le 1er juillet 1959
Mois du Précieux Sang

 – Mimi : Durant ma petite retraite j’ai médité longuement sur la miséricorde infinie de Dieu, de Papa le Bon Dieu comme j’aime à l’appeler dans mes moments intimes. Je sens de plus en plus que je suis son enfant gâtée par son amour miséricordieux.

Je me préparais à faire ma confession avec le sentiment d’une vive douleur d’avoir offensé Dieu, j’avais un profond repentir de mes fautes. Mais ce qui m’attire à faire cette petite retraite de dévotion c’est l’amour, parce que plus je m’approche de lui avec mes misères et que je lui expose mes faiblesses, plus il se penche sur moi avec tendresse, avec son amour miséricordieux. Plus il me regarde sans cesse avec ses doux yeux compréhensifs, ses yeux qui ont été si souvent voilés par les larmes de sang qu’il a versées pour moi à cause de mes péchés si nombreux. C’est avec regret et surtout avec beaucoup de sincérité que je baise avec amour notre petit crucifix en lui demandant pardon. Puis je le regarde avec amour et le place sur mon petit cœur rempli d’amour pour lui seul.

Mon ennemi ricane en voyant que je ne pouvais faire ma confession. Mon directeur est venu mais il y avait de la visite que je ne pouvais laisser (une petite amie malade que je n’avais pas vue depuis deux ans). Donc il décide de revenir demain.

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Jeudi, le 2 juillet 1959

– Mimi : J’étais si heureuse de le recevoir mon Jésus, mon Bien-Aimé après un jeûne imposé par les circonstances (retraite de mon directeur – 8 jours). Encore une fois de plus, mon Bien-Aimé m’a pardonné. Avec la grâce de Dieu et les lumières de l’Esprit je comprends mieux le sacrement de Pénitence, je devrais dire le sacrement de l’amour miséricordieux. Comme il est efficace ce sacrement, lorsque je me place en pensée au pied de la croix, pour les gouttes du Précieux Sang de mon Jésus, mon Bien-Aimé, qui purifient mon âme. J’ai tellement soif de son Sang Divin et j’ai faim de lui, je ne suis jamais rassasiée.

Onze heures à minuit, heure Sainte où nos amours se rencontrent une fois de plus.

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Vendredi, le 3 juillet 1959
Premier Vendredi du Mois

 Mimi : Je suis au comble du bonheur, j’ai reçu mon Bien-Aimé, moment si attendu, à peine quelques heures de repos. Enfin il est là, en moi mon Dieu, mon Bien-Aimé, avec l’Esprit Saint. Puis avec ma douce Maman du ciel, j’ai adoré et remercié; les instants qui ont suivi cette union, cette étreinte sont si doux et ils ne font qu’augmenter en mon âme l’amour de Dieu, la paix. Puis je demande à mon directeur s’il pouvait venir samedi pour me faire communier le premier samedi du mois consacré à ma douce Maman du ciel. Il me fit comprendre que c’était assez difficile parce qu’il était venu deux jours de suite.

− Mon Directeur : « Je ne crains pas de me déranger pour le Bon Dieu et je sais que le Bon Dieu désire venir et que vous aimez le recevoir mais il ne faut pas non plus s’exposer aux critiques des gens car il y a des malades qui ne peuvent communier qu’une fois par mois. »

– Mimi : Je souffrais tellement, rien qu’à la pensée de ne pas le recevoir une fois de plus mais je m’inclinais devant le fait et je dis à mon directeur :

– Mimi : « Mon père je suis prête à faire le sacrifice, et si Jésus désire venir il arrangera tout. D’un autre côté je ne voudrais pas que vous ayez des ennuis à cause de moi. »

Après mon action de grâce, j’ai éclaté en sanglots.

– Mimi : « Mon Bien-Aimé, tu le sais combien je t’aime, ce n’est pas possible que tu ne désires pas venir en moi demain. Vivre comme cela c’est pire que de vivre derrière le rideau de fer en pays communiste. Que vais-je devenir s’il faut se cacher pour te recevoir? Dis-moi, mon Amour, dis-moi que tu vas venir demain. Tu ne peux pas refuser de faire plaisir à ta douce Maman qui est aussi la mienne.

Papa le Bon Dieu, souviens-toi, tout ce que Marie a accepté, tout ce qu’elle a souffert pour avoir le bonheur, la joie de porter, de donner votre Divin Fils. Par les mains de Marie Immaculée je vous demande votre Jésus, j’ai tellement besoin de lui. Je suis malade et je souffre de ne pas être près de vous, pour vous aimer pendant toute l’éternité. »

– Mimi : Pas de réponse.

Toute la journée se passa ainsi (ce n’était pas ainsi soit-il, je vous l’assure). Toujours, je ne cessais de pleurer, j’avais le cœur si gros, je demandais, demandais. Rien ne m’occupait, rien ne pouvait me distraire, toujours cette pensée de ne pouvoir le recevoir à cause des gens.

– Mimi : « Est-ce si mal de te recevoir? »

Mimi : Je ne pouvais plus attendre, je m’approchais de la statue du Sacré Cœur et là, la tête appuyée sur son Cœur adorable, je pleurais comme un bébé, je baisais, avec amour, avec respect son Divin Cœur, et je le suppliais de me donner une seule goutte de son Sang Précieux pour me rassasier.

– Mimi : « Mon Bien-Aimé tu comprends l’état où je suis. Autrefois tu as accepté par amour pour moi ta passion et tu as souffert. Aujourd’hui je souffre parce que j’ai une passion d’amour pour toi. La journée a été longue. »

− Jésus : « Ma chère petite fille pourquoi avez-vous agi comme Pierre et Pierrette? Vous avez été craintifs, pauvres enfants! Comme Pierre vous en êtes à votre deuxième purification. Pourquoi avez-vous eu peur? Pour une chose qui n’arrivera jamais? Où est votre confiance en moi? Après vous avoir protégés de toutes sortes de manières, après avoir veillé sur vous d’une manière spéciale et comblés de tant de grâces, après que ma Divine Mère vous entourait de ses bras puissants et par une grâce spéciale, pour vous aider à accepter les grandes épreuves, les grandes tentations, vous avez toujours la présence de votre Maman du ciel, de Saint Michel, et parfois de la milice, armée céleste.

Mes chers enfants, si vous pouviez voir avec vos yeux de chair tout ce qui se passe autour de vous et au ciel dans les moments des grandes épreuves, des grandes faveurs! Jamais, jamais l’ombre d’une seule petite crainte n’effleurerait votre esprit. Le ciel entier se penche vers vous lorsque ton directeur t’offre, avec ta permission. C’est pour cette raison que ma Divine Mère se tient debout, près de ta croix, où tu es fixée, comme son Fils Adorable, comme victime pour coopérer au salut des âmes et du monde. Ton directeur a eu un moment de faiblesse, de peur, pourtant il devrait bien savoir qu’en allant chez toi, portant l’étole et le surplis, les gens qu’il pourrait rencontrer savent bien qu’il ne va pas pour bavarder mais bien parce que tu es malade. Ne vous ai-je pas promis de vous protéger? »