Mercredi, le 1er janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé nous commençons une autre année, 1964! Que me réserve-t-elle? Année de séparation? Ou année d’union? Comme je me confie à tes bras puissants pourquoi chercher à savoir?
Déjà quatorze ans que mon directeur me dirige! Merci mon Dieu de cette grande faveur d’avoir un guide éclairé et choisi par toi. Merci de ton amour miséricordieux, merci de ton intimité. Je te remercie de cette belle année écoulée. Que de grâces reçues par ton amour! Oui, j’ai eu le bonheur de vous recevoir par la sainte communion 196 fois, sans compter les communions spirituelles! Que d’absolutions! Que de conseils reçus par mon directeur, d’encouragements à continuer ma route! Avec ta grâce, j’ai pu accepter ce que tu me demandais. J’ai eu à lutter, mais avec toi je me sentais plus forte! Sans toi, je ne puis rien.
Ô mon Dieu, mon Père tant aimé je viens à tes pieds te demander de bénir ta petite fille, de bénir mon idéal, de bénir mes luttes, mes efforts, de bénir mon travail, de me sanctifier par mes souffrances, de bénir tous ceux que j’aime, de bénir les membres de ta belle petite équipe d’amour. Je vous demande de bénir ma famille, mes amis et ennemis. Bénissez mes pensées, mes désirs. Je vous offre chaque battement de mon cœur comme si c’était des actes d’amour, de remerciement, de contrition parfaite.
Mon Dieu accordez-moi la grâce de vous aimer de plus en plus, de vous servir avec fidélité jusque dans les moindres choses. Augmentez mon désir de souffrir davantage avec votre divin Fils afin de vous glorifier.
Mon Dieu que votre Sainte Volonté s’accomplisse en moi. Je m’abandonne avec amour et confiance entre tes bras de Père. Faites de moi ce que vous voudrez en tout et partout. Oui, je vous offre tout par amour et par les mains de ma douce Maman du ciel.
Ô Vierge Immaculée, offrez-moi à Dieu le Père avec ton divin Fils. Merci de m’aimer, ô ma douce Maman que j’aime. »
Jeudi, le 2 janvier 1964
– Jésus : Ma Bien-Aimée, en cette année ton idéal va se réaliser et le nôtre aussi. »
– Mimi : « Nous avons été si heureux en acceptant la Sainte Volonté de notre Père sur nous. »
– Jésus : Oui ma Bien-Aimée, de toute éternité nous te voulions. Notre Père dans sa miséricorde infinie s’est penché vers toi avec amour. Il t’a comblée de grâces de choix. Comme il t’a aimée pour t’associer à mes souffrances! Il a permis par une grâce spéciale que tu deviennes ma petite épouse, notre petite hostie d’amour, notre petite victime d’amour. Nous sommes si bien dans ta petite âme, notre demeure. Merci ma Bien-Aimée de nous accueillir, de nous parler, de nous écouter. C’est en vivant avec nous dans une grande intimité que tu as pu comprendre un peu notre amour pour toi. Nous t’avons demandé beaucoup, mais nous voulions te combler. Tu as reçu en abondance nos faveurs, car tu en avais besoin pour bien remplir ta mission. Je sais que le sentier de l’amour est très étroit. Puis, il y avait le sentier du silence qui est très difficile à accepter et à suivre, mais avec le concours de l’Esprit Saint et notre aide tu as marché vers nous d’un pas rapide. Nous t’avons donné en plénitude tout notre amour et notre paix afin que malgré les épreuves, les croix, les souffrances, tu sois notre petit rayon d’amour. Oui, que tu nous fasses rayonner partout autour de toi, que cette gaieté de cœur, cette paix de l’âme, cette tranquillité d’esprit, cette sérénité devant la souffrance soient un exemple, un réconfort pour les âmes qui s’approchent de toi ; car elles comprendront ce que c’est que de nous aimer, de croire en nous, de vivre par une grande intimité.
C’est si facile pour l’âme qui s’abandonne entre mes bras avec amour et confiance, sous la tutelle de l’Esprit Saint et la protection de Marie. L’âme humble, confiante, sincère n’a rien à craindre mais tout à gagner. »
Vendredi, le 3 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Dieu. Nous voilà encore ensemble pour commencer l’année! J’ai tellement besoin de toi pour m’aider. Je souffre tellement. Aide-moi, s’il vous plaît, à me lever. Mon Bien-Aimé, donne-moi ton sourire afin que je puisse l’offrir aux autres. Je sais qu’avec toi ma souffrance sera cachée. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, je veux bien pour aujourd’hui mais je dois aussi laisser travailler ta petite nature qui lutte contre la souffrance afin d’expier, de mériter pour les âmes. Ton moral accepte, mais ton état physique ne peut pas toujours te suivre. Les lois de la nature sont puissantes, mais avec ma grâce, tu peux accepter. Ma Bien-Aimée, sois patiente. Reprends courage. Je sais que la lutte est dure. Je suis avec toi pour toujours. »
Samedi, le 4 janvier 1964
– Mimi : « Merci d’être là ce matin, ô Trinité Sainte. Venez dans votre petite demeure. Je vous désire tellement! Je me demande combien de temps je dois attendre pour être près de vous ? »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, tu n’as rien à attendre puisque nous sommes là en toi, bien présents. Oui nous sommes là avec tout notre amour.
Merci mes chers enfants du beau travail d’Équipe. Tu as beaucoup souffert mais chaque membre a eu aussi sa part. Nous sommes si consolés et vous êtes privilégiés. Tu sais que notre amour est un mystère et notre souffrance un échange. Oui, il faut accepter de me suivre sans trop comprendre, me faire confiance. Un seul « oui » pour répondre à notre appel met l’âme à notre disposition, la rend agréable à nos yeux, et si cette âme est misérable, faible, nous nous penchons avec plus d’amour pour nous manifester en elle. »
Dimanche, le 5 janvier 1964
Fête du Saint Nom de Jésus.
– Mimi : « Merci ô Trinité Sainte d’être venue ce matin! Je suis si heureuse. Trois jours de suite à vous recevoir. Je vous adore ô Trinité Sainte. Devant votre divine majesté je me prosterne avec amour pour vous adorer, vous remercier de votre amour. Je vous demande pardon. Je veux ô mon Dieu unir mes pauvres actions aux actes infiniment parfaits de votre divin Fils. Détachez-moi de tout, de moi-même afin que je me perde en vous. Moi qui ne suis rien, je me cache dans votre grand tout. Accordez-moi la grâce de toujours répondre « oui » à votre appel, de ne jamais penser à moi mais toujours à vous, de ne pas calculer l’étendue des épreuves, des souffrances. Gardez-moi bien fixée à la croix avec votre divin Fils.
Donne-moi la force, le courage pour lutter, pour marcher sans cesse avec toi dans le chemin de la souffrance et de l’amour. Que je te reste fidèle, je me méfie tellement de moi-même! Comme il faut que je lutte contre ma pauvre nature humaine. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, je ne te demande pas de lutter mais de maîtriser ta petite nature dans les moindres actes de ta vie. Oui, cette petite vie cachée aux regards humains mais si connue de nous. »
– Mimi : « Ô Père Éternel, reçois nos hommages. Nous sommes là avec ton divin Fils pour accomplir ta Sainte Volonté sur nous. Nous vous offrons tout et nous vous remercions. »
Après une longue lutte et épuisée, mon Bien-Aimé me consola pour quelques instants. Oui, instants bénis où mon âme est transpercée de son amour! Comme je désirais le garder! Oui, j’ai compris ce que cela voulait dire, n’être qu’un avec lui, et ce que c’est que l’union dans l’amour et la souffrance. Je ne puis écrire tout ce qui se passa en mon âme. Après de si doux moments, c’est un martyre que de revenir en face de la réalité.
– Mimi : « Je te remercie. Je suis si indigne de ces faveurs. »
Je ne puis exprimer tout ce qui se passa en mon âme. Je ne puis retenir mes larmes de joie, de repentir devant tant d’amour, de miséricorde!
Lundi, le 6 janvier 1964
– Mimi : « Merci ô Trinité Sainte pour tout, spécialement pour la journée d’hier. Je ne suis pas encore revenue de mes émotions! Je ne pense qu’à cela et c’est plus fort que moi, je pleure. Pourquoi mon Bien-Aimé être parti si vite? Nous étions si heureux! Ma petite âme ne peut plus supporter cette séparation et mon petit cœur en souffre physiquement. Ne rien avoir est bien triste, mais recevoir tout d’un coup ce que j’ai tant désiré et me le faire enlever en quelques instants, c’est une dure épreuve. Avec ta grâce j’accepte tout par amour. Je sais que je ne mérite pas tant de bonheur.
Il n’y a pas de mots pour exprimer toute ma gratitude. Merci mon Dieu, ô Père infiniment bon et miséricordieux pour moi. Merci de votre amour. Merci pour m’accepter pour partager votre intimité. Je suis si heureuse avec vous. Je me blottis entre vos bras afin de respirer votre amour. Oui, mon Dieu, j’accepte tout jusqu’à la dernière minute et si au moment de ma mort je ne puis te dire que je t’aime, rappelle-toi cet instant d’hier où nous n’étions plus qu’un. »
– Jésus : En effet ma Bien-Aimée sais-tu ce que c’est maintenant que notre intimité, ce que c’est que l’amour miséricordieux ? Tout ce qui s’est passé n’est rien à comparer à ce qui t’attend sous peu. J’ai permis cela afin de vous témoigner notre gratitude pour le beau travail d’Équipe. Que d’âmes vous avez aidées. Le spectacle était si beau, si consolant pour nous. N’est-ce pas que vous étiez si heureux ensemble ? Vous avez été si généreux que vous n’aviez même pas le temps de penser à vos souffrances. Votre seule préoccupation était de faire notre Sainte Volonté pour nous prouver votre amour et pour coopérer à sauver des âmes. Le chiffre que ton ennemi a dit n’est rien à comparer à la vérité. »
Mardi, le 7 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Dieu de m’aider. Je souffre tellement aujourd’hui. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée il ne faut pas te surprendre, d’ici à notre union parfaite tu n’auras aucun temps de répit. Dimanche je te préparais à tout ce que tu dois souffrir avec moi. N’est-ce pas que tu as tout accepté? Une très grande épreuve va s’abattre sur ta famille et c’est toi qui seras la plus atteinte. Actuellement tu souffres pour trois personnes. »
– Mimi : « Mon Bien-Aimé si c’est la Sainte Volonté de notre Père je t’offre ma vie pour sauver cette âme. Je te la confie. »
– Jésus : Ma chère petite hostie d’amour crois-tu qu’en offrant ta vie pour cette âme serait plus efficace que de rester à souffrir pour cette âme ? Il est plus important de te laisser près d’eux. Tu peux les soutenir par tes prières et aussi par ton exemple, par le silence, par le sacrifice. Tu sais l’acceptation amoureuse de ta croix les aide à porter avec confiance, avec foi, avec amour, leur croix. »
Mercredi, le 8 janvier 1964
– Mimi : « Mon Dieu, faites de moi ce que vous voudrez; c’est bien le temps de le dire. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, si tu savais comme je souffre avec toi. Je partage tes trois agonies. Sois sans crainte, ta souffrance morale est à nous et ta souffrance physique nous appartient depuis plus de quarante ans. C’est notre part, ton « gros lot », comme tu dis pour rire. Nous ne permettrons pas à aucun être humain de s’en servir pour des recherches inutiles. Nous viendrons te chercher avant. Personne ne peut découvrir la cause de la mort d’une âme victime. Certains trouveront la cause apparente, mais jamais la cause réelle. Même pour moi, le soldat croyait que le coup de lance avait mis fin à mes souffrances, mais mon divin cœur était déjà ouvert par l’amour. Il ne fallait pas que le Fils de Dieu meure par la main d’un homme. Seul Dieu a le droit de vie, de mort.
Mes chers enfants vous êtes venus à ma rencontre et je me suis manifesté dans tout mon amour. »
Jeudi, le 9 janvier 1964
– Mimi : « Mon Dieu que de souffrances en ce monde! Je souffre davantage de me sentir impuissante. Comme je voudrais que tous soient heureux! Comment leur faire comprendre ton amour dans l’épreuve ? Mon Dieu pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font et disent, pardon pour eux. Au nom des mérites de votre divin Fils, faites-leur miséricorde, pardon pour leur mouvement de révolte en face de la souffrance. Ils sont aigris, ils n’ont pas assez d’esprit de foi pour s’approcher de toi. Cela me fait tellement souffrir. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, sois heureuse. Après t’avoir humiliée, critiquée, insultée, méprisée, ces personnes s’accrochent à toi. Combien sont jaloux de toi ? Si ces personnes connaissaient notre intimité! Si elles connaissaient mon amour! Non, elles n’ont pas le temps, quand tout va bien. Mais le jour où dans ma miséricorde infinie j’arrive avec ma croix, ces âmes se sentent déjà écrasées rien qu’à la regarder, et si je la place sur leurs épaules c’est avec cris de révolte, pleurs qu’elles la rejettent. Pourtant cette croix est un signe sensible de notre amour. Si ces âmes avaient plus de foi, plus d’amour pour nous, elles baiseraient avec amour cette croix et l’accepteraient avec respect en s’inclinant devant notre Sainte Volonté. Si les âmes savaient tout ce que renferme cette croix ? Elles nous demanderaient, à genoux, de les fixer à la croix pour toujours! Plus il y a d’amour, plus la croix est légère, parce que dans mon amour infini, j’aide les âmes de bonne volonté, les âmes sincères, les âmes humbles. Malgré tout, n’est-ce pas que tu es heureuse avec nous ?
Si ces âmes avaient ce que nous t’avons donné par pure bonté, leur attitude ne serait pas la même. Demande pour elles. Puise dans notre trésor d’amour ce que tu voudras pour elles, mais surtout pour nous donner ces âmes. Nous devons être les premiers servis par toi. »
Vendredi, le 10 janvier 1964
– Mimi : « Encore une autre journée avec vous pour vous aimer, vous servir afin de vous glorifier et aussi pour coopérer avec vous, ô mon Bien-Aimé, pour sauver des âmes. Mon Bien-Aimé, aide-moi s’il vous plaît. La route est si longue et épuisante. Je m’ennuie tellement de toi. Malgré notre grande intimité, il reste encore un vide. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée c’est cela le détachement de tout, ne rien avoir à soi, et le détachement de toi-même est de ne rien garder de ce que je t’ai donné par amour. Oui, il faut venir à moi avec un esprit libre, les mains vides, mais le cœur rempli d’amour pur. Combien d’âmes me cherchent partout dans la prière, dans les livres, dans la nature, mais peu me cherchent en elles. Et pourtant nous sommes là, bien vivants, aussi présents qu’à la crèche, qu’à la dernière Cène, aussi présents que sur le calvaire, sur la croix.
Les esprits étroits qui ne veulent pas admettre notre intimité dans les âmes me font penser aux pharisiens. Nous ne pouvons nous manifester dans les âmes où il y a de l’orgueil, de la méfiance. Que pouvons-nous faire dans une âme qui sait tout et qui peut tout ? Comment l’Esprit Saint peut-il agir ? Comment une âme peut-elle accepter notre Sainte Volonté si elle garde la sienne ? Comment peut-elle venir vers nous si elle refuse de l’aide et marche seule ?
Pour venir vers Notre Père, il faut beaucoup d’amour et accepter avec humilité d’être dirigée. Autrefois mon peuple marchait sans crainte par la voix de mon Père, par la voix des prophètes, par la voix des anges-messagers.
Moi j’ai obéi à la Sainte Volonté de mon Père, ma divine Mère a accepté avec soumission, saint Joseph a obéi; les bergers, les mages ont été dirigés par l’étoile et par la suite, tous ceux qui ont accepté d’être dirigés par l’amour. Paix aux hommes de bonne volonté! Est-ce vraiment de la bonne volonté que de refuser notre amour par l’intimité ? »
Samedi, le 11 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Dieu de m’aider, de m’aimer! Si je n’avais pas notre intimité je ne sais ce que je ferais. Pourquoi n’ai-je pas voulu croire dès le début ? Tu me parlais et je faisais la sourde oreille. Comme j’ai été ingrate envers toi! Dans mon orgueil j’ai refusé de croire à ton intimité parce que je ne comprenais pas. Pauvre Jésus comme tu as souffert à cause de moi! »
– Jésus : Ma chère petite épouse tant aimée, tu n’es pas la seule à avoir agi de la sorte. Même parmi mes âmes consacrées ce mal existe. Combien comprennent mon amour ? Beaucoup d’âmes ignorent notre intimité, d’autres n’y croient pas et ne veulent rien entendre. C’est une grâce que j’accorde aux âmes humbles et qui me le demandent. Si j’avais voulu être aimé seulement comme un Dieu, je ne serais pas venu sur terre et n’aurais pas pris un corps humain. Je ne vous aurais jamais aimés avec un cœur de chair. Vous n’auriez pas eu le bonheur de me recevoir, de me manger pour vous nourrir. Vous n’auriez pas eu cette joie de vivre avec moi dans une grande intimité, oui, de savourer cette douce paix dans l’âme.
N’est-ce pas une consolation pour l’âme de pouvoir se dire : « Dieu habite en moi ? » Et pour nous c’est aussi un grand bonheur de trouver asile dans une âme. Si je n’étais pas venu, comment auriez-vous pu connaître mon intimité ? Vous ne pouviez m’atteindre que par la foi, l’adoration, la prière, par la pensée en élevant votre esprit vers nous. En venant sur la terre je venais apporter mon message d’amour.
Je venais me donner aux âmes, en me donnant tout entier dans mon sacrement d’amour, je leur donnais un moyen de me retrouver bien vivant en elles. Je leur ouvrais la porte toute grande à mon intimité afin qu’elles sentent notre présence divine, qu’elles acceptent de nous parler cœur à cœur avec amour, respect, confiance, sincérité. »
Dimanche, le 12 janvier 1964
Fête de la Sainte Famille
– Mimi : « Je suis si heureuse en ce beau jour! J’ai eu le bonheur de vous recevoir! Merci de tant de bonté, merci de votre amour. Ô Père Éternel, Père de notre grande famille, regarde avec amour et miséricorde tes enfants de la terre. Nous sommes bien misérables, nous sommes faibles. Au nom des mérites de votre divin Fils, Dieu et Sauveur, ayez pitié de nous. Ô mon Père, tu les connais toutes les misères humaines, chacune en particulier. Toutes les âmes sont sorties de tes mains de Créateur. Soyez béni et loué, ô Dieu tout-puissant et soyez glorifié par toutes les âmes. Merci de votre amour infini, merci de votre miséricorde pour nous. Merci de nous avoir donné votre divin Fils, de nous avoir créés et de nous avoir donné une mère qui nous aime et qui intercède pour nous. Médiatrice de toutes grâces, ayez pitié de nous, maintenant, mais surtout à l’heure de notre mort. Venez nous présenter, nous introduire auprès de votre Père.
Ô Esprit Saint, Esprit d’amour, de vérité, donne-nous tous tes dons afin que nous soyons tous réunis dans la maison de notre Père du ciel. En espérant ce bonheur, aide-nous à nous aimer les uns comme les autres, à pratiquer la charité envers tous, d’avoir assez d’humilité pour reconnaître nos erreurs, nos fautes, nos péchés. Donnez-nous d’être sincères avec vous et aussi avec notre prochain, avec nous-mêmes. Donne-nous cet esprit de sacrifice et de générosité à ton service. Augmente en nous ton amour et ton intimité afin que nous acceptions dans nos vies cette présence réelle d’un Dieu vivant. Ô Esprit Saint, éclaire-nous dans le chemin que nous devons suivre pour aller vers toi.
Ô Trinité Sainte inspire-nous comment parler à Dieu présent en nous. Bénissez ma famille spirituelle, ma famille. En leur nom je vous demande de nous bénir tous, et toutes les familles afin que dans chacune d’elle, règnent l’amour, la paix, le bonheur avec vous. »
Lundi, le 13 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Dieu de nous avoir aidés à faire un autre triduum de communions. Je commence à compter mes communions. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, moi aussi! Si je pouvais en multiplier le nombre! Cependant par tes communions spirituelles, nous sommes comblés. Combien d’âmes pensent à nous remercier par un triduum d’amour, de souffrances. Merci à notre cher représentant de cette pensée de délicatesse envers nous. C’est le plus grand hommage qu’une âme puisse nous rendre en nous recevant avec amour pur, respect, humilité. Ce n’est pas tout de nous recevoir! Il faut nous garder, nous prier, nous adorer, nous aimer sincèrement. Comme nous aimons habiter dans les âmes où nous sommes attendus, désirés! C’est pour cela que nous t’avons choisie.
Ta mission est de faire connaître notre amour dans la souffrance et aussi notre intimité. Tu avais tout ce qu’il fallait pour cela, un cœur très affectueux et une âme sensible pour souffrir moralement, et un corps malade. Malgré qu’il tombait en ruines, nous l’avons protégé d’une manière spéciale : depuis 42 ans que les médecins cherchent la cause de ce mal incurable. Ils tentent opérations sur opérations. Résultat? Complications! Malgré tous les efforts des médecins, personne ne peut comprendre ce mal mystérieux. Oui, Ma Bien-Aimée, ta souffrance est à nous. C’est notre bien, notre part. Nous l’avons déposée en toi.
Dès l’âge de six ans, tu as connu la souffrance morale et physique. Ton directeur était inspiré, lorsqu’en 1923, il disait à ta mère que tu étais bien jeune pour commencer à souffrir, mais que Dieu voulait t’habituer à le suivre dans le chemin de la souffrance. »
S’il y avait eu d’autres chemins, Dieu nous l’aurait enseigné, mais c’est le seul. (P.J.)
Mardi, le 14 janvier 1964
– Jésus : Ma Bien-Aimée, nous allons rester aujourd’hui sur notre croix afin de sauver des âmes pour glorifier notre Père par nos souffrances. Oui, ces moments douloureux ont un prix infini à nos yeux. C’est un grand privilège que de comprendre et d’accepter notre amour dans la souffrance. Quelle faveur que de coopérer avec moi à sauver des âmes. Ma Bien-Aimée, offre toutes tes souffrances pour ceux qui n’en veulent pas et qui se révoltent devant la douleur. Que de grâces inutiles! Que de faveurs perdues, pour ces âmes! Si les âmes souffrantes voulaient accepter avec amour, je ne leur demande pas de tout comprendre! Je leur demande simplement de nous répondre « oui » lorsque nous les visitons par la maladie ou par les épreuves. Je leur demande de nous ouvrir la porte de leur âme lorsque nous frappons avec notre croix. Oui, par la croix, je leur apporte un gage de salut éternel, un billet d’entrée pour le ciel.
La croix est un don royal qui renferme tout notre amour infini, notre miséricorde, notre intimité. Elle donne aussi la confiance, la sécurité, le bonheur, la paix. Et l’âme qui accepte de me suivre avec amour, avec sa croix ne marche pas dans l’erreur, dans les ténèbres. En marchant sur les traces de son divin Maître elle ne peut se tromper de chemin. Chaque âme a son chemin de croix à parcourir. Pour certaines âmes, porter sa croix est une corvée, parce que ces âmes n’ont pas assez d’esprit de foi pour croire et pas assez d’humilité pour accepter et pas assez d’amour pour me suivre en disant un « oui » sincère, pas seulement par des mots. Ce que nous voulons c’est une réponse à notre appel, à notre amour. »
Mercredi, le 15 janvier 1964
Fête de Saint Paul.
– Mimi : « Merci du grand bonheur de vous recevoir! »
Ma communion a été offerte pour remercier Dieu de nous avoir donné un Pape qui porte un si beau nom, Paul VI, et aussi, notre cher cardinal, Paul-Émile Léger. J’ai prié à toutes leurs intentions. Comme leur mission est grande, et quelle responsabilité que celle des âmes!
– Mimi : « Ô Vierge Immaculée, ma douce Maman du ciel, veille sur eux d’une manière spéciale, soutiens leurs efforts, donne-leur du courage pour continuer leur route afin qu’ils apportent dans toutes les âmes le message d’amour, de charité, de paix. Que par eux s’ouvrent les horizons à l’amour, la fraternité dans tous les peuples. Guidés par l’Esprit Saint, ils apportent la lumière aux âmes afin de les éclairer dans leurs ténèbres. Combien sont emprisonnés par leurs erreurs.
Saint Michel, protège nos chefs spirituels de tous leurs ennemis spirituels et temporels. Ô mon Dieu, bénissez-les, bénissez leur idéal, leurs travaux. Gardez-leur une bonne santé et je m’offre à souffrir pour eux. Bénissez aussi mon cher petit frère P et spécialement votre cher apôtre P.M. qui a une si belle mission à remplir auprès des âmes, son champ d’apostolat est si vaste et les besoins sont si grands. Mon Bien-Aimé veille sur lui, sur sa santé. Sois dans son cœur afin qu’il répande avec amour ta parole et sois dans son esprit afin qu’il apporte la lumière dans les âmes que tu lui as confiées. Au nom de notre amour, pour notre Père et afin de le glorifier, permets qu’il puisse t’offrir toutes les âmes qu’il rencontrera durant son ministère.
Je m’unis d’intention à sa messe, à ses prières, à ses sacrifices. Avec toi je veux faire ma petite part pour lui, mon Dieu.
Bénissez tous les Paul de la terre afin qu’ils deviennent tous des saints courageux comme leur saint patron. »
Jeudi, le 16 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé aide-moi s’il vous plaît. La souffrance augmente. Je suis si épuisée! Si je pouvais dormir quelques heures pour me reposer. »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, je ne puis te donner le repos que tu désires. En faisant cette demande c’est comme si tu me demandais de te croiser les bras sur notre croix, de te détacher pour changer de position. Ma Bien-Aimée selon la Sainte Volonté de notre Père il faut que tu restes bien fixée à la croix avec moi. Je sais qu’humainement, tu souffres beaucoup, mais moralement tu es notre enfant privilégiée. Sois sans crainte, je suis toujours en toi. Ma chère petite épouse tant aimée, oui, notre petite victime d’amour, sois courageuse. Il nous reste si peu de temps pour sauver des âmes. Il y a tellement d’âmes qui attendent de l’aide. »
Vendredi, le 17 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Bien-Aimé de ton aide. Comme il faut que je lutte pour cacher ma souffrance. En souriant j’ai l’impression d’être hypocrite. Si je m’écoutais je ferais une grimace. »
– Jésus : Je te comprends si bien. Moi aussi j’ai été tenté de faire des grimaces devant la douleur que me causait ta conduite, tes péchés. Mais j’ai tout enduré par amour pour toi. Pour me suivre il faut souffrir beaucoup et porter sa croix avec amour, avec soumission à notre Sainte Volonté. Peu importe ce que tu souffres aujourd’hui. Avec moi, ma Bien-Aimée, ta souffrance a un prix infini aux yeux de notre Père. Offre bien tout pour ceux qui doivent paraître devant nous et qui durant leur vie nous ont délaissés pour satisfaire leurs passions. Comment veulent-ils nous reconnaître, nous aimer, après nous avoir méconnus sur la terre ? »
Samedi, le 18 janvier 1964
– Mimi : « Merci de votre belle visite, ô Trinité Sainte. Ô mon Bien-Aimé aide-moi, s’il vous plaît, à bien remplir ma mission auprès des âmes. Ne permets pas qu’une seule âme meure en état de péché parce que j’aurai négligé de prier, de souffrir pour elle. Donne-moi la force et le courage de tout offrir afin que les âmes ne commettent pas de péchés. Mon Bien-Aimé donne-moi des âmes. Avec toi je veux toutes les offrir à notre Père afin de le consoler, qu’il soit glorifié.
Mon Dieu je vous adore présent en moi et je te remercie de ton amour infini pour moi. Comme je regrette de n’avoir pas compris ton amour plus vite, d’avoir négligé de répondre à ton appel. Quand je pense que je voulais taire cette petite voix intérieure qui me poursuivait toujours. »
– Jésus : Mais oui, ma Bien-Aimée, ne pleure pas. Tout est passé et pardonné. Aujourd’hui, c’est moi qui pleure des larmes de joie. Malgré ta faiblesse tu as montré de la bonne volonté. Avec l’aide de l’Esprit Saint et le secours de ta douce Maman du ciel et l’amour de notre Père, tu as pu refaire ta petite vie sous la conduite de notre cher représentant. Cette petite voix intérieure que nous avons déposée en toi marchait à l’unisson avec la petite voix de ta conscience pour préparer notre intimité, car tu avais besoin de cette petite voix pour te soutenir à chaque instant. Tu avais besoin de notre intimité pour tout accepter, tu avais besoin de notre amour pour nous aimer, pour me suivre jusqu’au don total jusqu’à la croix.
Notre cher représentant avait bien préparé le terrain et même arrosé de ses larmes, de son sang mêlé au mien, le terrain prêt.
L’Esprit d’amour pouvait travailler sous le regard de notre Père. Ta douce Maman du ciel veillait à ce qu’il ne te manque rien afin de rendre grâce à Dieu.
Un petit rien qui devient tout dans la main de Dieu. Mystère d’amour ! »
Dimanche, le 19 janvier 1964
Semaine de l’'Unité
– Jésus : Ma chère petite hostie d’amour la grande semaine commence pour l’unité. C’est notre semaine! Oui, nous attendons beaucoup pour les âmes. Il faut beaucoup prier pour que le règne de notre Père arrive. C’est un devoir pour tous de prier, de se mortifier pour le succès de cette semaine, c’est un devoir de justice envers nous et un devoir de charité envers le prochain. Si chaque âme voulait faire un bon examen de conscience et mettre de l’ordre dans sa vie. En premier lieu, s’examiner, méditer, étudier le mot « Unité ». Que signifie le mot « Unité » ? Avec nous, avec le prochain ? L’unité avec nous consiste à nous aimer, à nous adorer comme Dieu et accepter notre intimité qui n’est autre que notre unité avec l’âme.
Être qu’un avec nous dans l’amour pur, dans la soumission à notre Sainte Volonté, n’être qu’un avec nous par l’intimité, cela veut dire de nous reconnaître comme Dieu et aussi comme Dieu vivant en elles. Vivre avec un être aimé c’est de lui parler, de s’occuper de lui, de lui demander conseil, c’est de l’écouter en silence, c’est de chercher par tous les moyens à lui faire plaisir et éviter de le peiner, c’est aussi de désirer sa présence, c’est de sentir le vide lorsqu’il n’est pas là, c’est de vouloir n’être qu’un avec lui, c’est unir sa volonté à la sienne, c’est de s’oublier pour lui laisser la première place.
Ma chère petite épouse, si les âmes voulaient nous accepter dans leur vie comme elles acceptent un ami, Nous serions si heureux de vivre intimement avec elles. Toute leur vie spirituelle s’en ressentirait.
Si ceux qui doivent diriger les âmes voulaient étudier ce problème de l’unité de Dieu avec les âmes, et l’unité de l’âme avec Dieu. Oui, être un avec nous comme j’ai été un avec mon Père. »
Lundi, le 20 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Dieu de m’aider. Avec ta grâce je parviens à me tenir debout malgré ma grande faiblesse. Mon Dieu protège mon directeur. Il est aussi souffrant que moi, cependant il est venu me faire communier. J’étais si heureuse de recevoir ma transfusion de sang divin qui coule goutte à goutte dans mon âme, dans tout mon être. Que de miracles s’accomplissent chaque jour dans une âme, dans un corps humain. Oui, c’est l’œuvre de mon Dieu créateur. Merci de m’avoir créée par amour. Merci Dieu tout-puissant, mon Père que j’aime! Je suis si heureuse de vivre avec vous toujours, de partager votre intimité. Comme je regrette le temps où je te regardais comme un Dieu lointain, sévère, juge terrible et redoutable. Et, malgré cette fausse conception de toi, je me sentais attirée vers toi. Je voulais t’aimer, mais je n’osais pas. Une force mystérieuse me retenait. J’aurais voulu te parler cœur à cœur, mais je restais là, muette, la bouche et le cœur bien fermés. J’aurais voulu courir pour aller vers toi, mais je restais figée. Je voulais te suivre mais je ne prenais pas le bon chemin. »
– Jésus : Oui, ma chère petite hostie d’amour. En effet, il y avait une vie spirituelle à développer en toi. Tu ignorais tout et malgré tout, ta petite âme avait un idéal caché que ton directeur a su découvrir avec l’aide de l’Esprit Saint, tâche très difficile, délicate. Mais, il avait mis toute sa confiance en nous. Enfin, nous avons gagné. La lutte a été dure mais le triomphe sera grand et beau pour notre plus grande gloire. Tu es le parfait témoignage de notre amour miséricordieux. Ce que nous avons fait en toi, nous voudrions le faire pour toutes les âmes si seulement elles nous appelaient avec sincérité, si elles répondaient à notre appel avec amour.
Prie beaucoup pour que mes âmes consacrées fassent l’éducation spirituelle des âmes, expliquent notre amour, notre intimité, en quoi consiste l’amour dans la souffrance jusqu’au don total. »
Mardi, le 21 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Bien-Aimé, encore une journée avec toi. Je suis si heureuse et malgré tout, je souffre de ne pas t’aimer comme tu le mérites et comme tu le désires. Je t’en supplie, donne-moi, s’il vous plaît, l’amour que tu désires. Je fais mon possible pour t’aimer, mais mon amour est si petit, si pauvre! Cependant pour témoigner mon amour à Dieu le Père, je me sers de l’amour de son Fils, de l’Esprit Saint. Pour prouver mon amour à Dieu le Fils, je prends l’amour de Dieu le Père et de l’Esprit Saint. Pour offrir mon amour à la Sainte Trinité, je prends l’amour de ma douce Maman du ciel. Pour prouver mon amour à ma douce Maman du ciel je prends l’amour de la Sainte Trinité et de tous les saints, de toutes les âmes saintes. C’est un moyen que l’Esprit d’amour me donna. Avec cela, toute ma vie, mes pauvres petites actions sont offertes par amour et sont purifiées par l’amour infini. »
– Jésus : Ma chère petite épouse, tu me rends si heureux en voulant m’aimer encore plus. Ton désir se réalisera au moment de notre union parfaite. Médite bien ce que sera notre bonheur dans la demeure de notre Père pour toujours. Notre intimité n’est rien à comparer à ce que nous te réservons de bonheur. Je prépare notre rencontre. Que ta petite âme reste en paix. Oui, cette paix silencieuse de la présence mystérieuse d’un Dieu en trois personnes. Tu auras à souffrir beaucoup. C’est le temps le plus précieux pour nous, car il nous faut beaucoup d’âmes, car avec nous, tu pourras intercéder pour les âmes. Mais aujourd’hui, tu mérites, tu pries, tu souffres pour elles. Ton ennemi te fera une lutte terrible. Sois sans crainte, je serai là. Quel que soit l’attaque, nous triompherons. »
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, comme c’est long attendre jusqu’à demain pour vous recevoir! Ma douce Maman du ciel, prête-moi ton âme pour bien recevoir mes amours. »
Mercredi, le 22 janvier 1964
– Mimi : « Merci mon Dieu de votre belle visite. J’ai tellement besoin de vous, ô Trinité Sainte! Plus mes forces diminuent, plus je m’attache à toi, ô mon Bien-Aimé. Comme je voudrais être près de toi pour toujours! Le temps est si long! Je m’ennuie de toi! »
– Jésus : Ma chère petite hostie d’amour, ne pleure pas. Moi aussi je m’ennuie. J’ai hâte de te voir enfin avec nous. Pour le moment, adore-moi présent en toi. Vis de la contemplation de la Trinité Sainte en ton âme, dans le silence et la solitude. Regarde tout ce que nous avons fait par amour pour toi. Je n’ai pas ménagé mes largesses et notre Père t’a comblée de grâces de choix. Tu as été choyée par l’Esprit Saint, l’enfant chérie de ma divine Mère. Ton directeur a été très généreux!
Ma chère petite épouse, je t’en supplie au nom de notre amour, attends notre heure avec patience. Je sais ce que c’est que d’attendre. Ton directeur en sait aussi quelque chose. Offre-nous cette souffrance et dis-toi bien que tu n’es pas seule. Je suis là en toi et j’attends avec toi. Nous ne sommes pas seuls à attendre. Les âmes aussi attendent tout de nous et beaucoup de toi. Prie spécialement pour que les âmes apprennent à nous connaître par l’intimité et à se connaître. Combien d’âmes refusent de se connaître avec leurs défauts, avec leurs qualités. Même dans la vie spirituelle, beaucoup d’âmes ignorent ce qu’elles sont exactement. Pour certaines âmes, la vie spirituelle est un perfectionnement et en voulant atteindre ce but, elles se recherchent en imitant les grands mystiques.
En se comparant à ces grandes âmes, et malgré de grands efforts, elles sentent quelque chose qu’elles ne peuvent atteindre et qui leur échappe. Dans leur aveuglement ces âmes se dirigent seules. Elles ne voulaient accepter ce qu’elles étaient! Dans son chef-d’œuvre d’amour, Dieu n’a pas fait deux âmes pareilles, ni deux corps. Il y a toujours une nuance. Si les âmes voulaient s’accepter telles qu’elles sont et se reconnaître devant nous comme des enfants qui attendent tout de leur Père. »
Jeudi, le 23 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé viens à notre secours. Frappe-moi, mais si c’est ta Sainte Volonté, épargne les membres de ma famille. Comme j’aimerais avant de partir que tous soient heureux et vivent dans la paix véritable, qu’on ne trouve qu’en vous, ô Trinité Sainte. »
– Jésus : Ma chère petite hostie d’amour, moi aussi j’ai désiré que tous soient heureux! Malgré le don total de tout mon être, de tout mon amour, combien me sont restés fidèles jusqu’au bout ? Pourtant, je les avais choisis, appelés par leur nom. Aujourd’hui, combien d’âmes répondent à mon appel, correspondent à mon amour, à mon intimité ? Être intime avec moi, c’est me faire confiance, reconnaître notre amour infini, miséricordieux, croire à notre puissance, nous adorer comme Dieu et aussi comme Créateur et Sauveur. Devant notre majesté divine, les âmes doivent se prosterner pour nous adorer, nous prier et nous offrir des louanges en nous offrant leur amour, leur cœur. Oui, accepter d’être un avec nous. Être intime avec nous ne consiste pas à être trop familier, nous parler sans respect, nous traiter comme un égal au plan humain. Non c’est plus que cela. Notre intimité doit être interprétée dans un sens surnaturel et notre amour doit être placé au plus haut degré de la spiritualité. Pour mériter de comprendre notre intimité, l’âme doit faire le vide en elle, être docile aux inspirations de l’Esprit Saint, avoir assez d’humilité pour demander de comprendre notre amour, notre intimité, obéir à la grâce, avoir assez d’esprit de foi pour admettre notre présence en elle comme Dieu vivant.
Nous serions si consolés si les âmes nous parlaient humblement avec amour, respect, simplicité, comme un enfant parle à son Père, à un frère, à un ami.
Combien de belles âmes étouffent leur amour parce qu’elles ont peur de mon intimité. Oui, ce mot « intimité », mal interprété par les esprits étroits, scrupuleux ou vulgaires, ce mot « intimité » que nous avons choisi pour faire comprendre aux âmes notre amour afin qu’elles vivent étroitement avec nous dans l’unité du Père, du Fils, de l’Esprit Saint, cela donne une autre signification. »
Vendredi, le 24 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, une autre journée avec toi. Aide-moi, s’il vous plaît, à porter ma croix. Je me sens si faible et ma croix est si lourde! Je ne sais pas ce qui se passe en moi. Je me sens fatiguée seulement à regarder le travail à faire. Je n’ai plus de goût pour rien. Tout est insignifiant autour de moi. Je n’ai même plus de goût pour manger. Toute nourriture prend un goût amer. Mais par amour pour toi je me force à manger les rôties brûlées, cela me fait expier mes gourmandises. Te rappelles-tu le sucre à la crème, de 1953 ? »
– Jésus : Mais oui, je me souviens de cela et de bien d’autres choses. Je me souviens surtout de ton amour, de ton repentir. Ma chère petite épouse que j’aime tant, offre-moi tout. Cette lassitude devant l’effort est bien normal dans le moment présent, mais sois sans crainte, je suis avec toi. Je te soutiendrai jusqu’à la dernière minute où notre union sera parfaite. Médite bien ceci : notre union dans l’amour et la souffrance pour glorifier notre Père et pour sauver des âmes, beaucoup d’âmes. Si tu savais le nombre d’âmes qui attendent notre secours, spécialement chez notre apôtre P.M. Cette oasis d’amour dans la souffrance et la prière sera toujours remplie à pleine capacité. Pour moi, c’est un autre cénacle où je vais rencontrer les âmes. Tout est si bien préparé par l’Esprit Saint et le concours de notre cher apôtre, si généreux. Comme ton directeur, c’est un bon instrument qui travaille bien. Nous attendons beaucoup de lui, car la moisson est abondante et il devra élargir ses horizons pour notre plus grande gloire. Par une grâce spéciale nous l’aidons dans son ministère gigantesque auprès des âmes. Soutiens-le par tes prières et tes souffrances. Que les membres de l’Équipe portent une intention spéciale pour cette oasis d’amour et pour son gardien. »
Samedi, le 25 janvier 1964
– Mimi : « Je suis si heureuse avec toi, ô mon Bien-Aimé! Garde-moi dans tes bras. Je ne sais ce qui se passe en moi. Malgré mon grand désir d’aller vers toi je ressens une crainte devant l’inconnu. »
– Jésus : Ma chère petite épouse, sois sans crainte. Moi aussi j’ai connu ces heures où j’ai tremblé devant ma passion. Par ma nature humaine, j’ai voulu passer ces épreuves. Il ne faut pas te surprendre, ta petite nature humaine est encore là. Malgré le diagnostic, tu aurais dû mourir il y a plusieurs années, mais nos desseins sur toi ont une autre interprétation. Ta maladie est notre part, notre bien et en te tenant fixée à la croix avec moi, tu es certaine de faire la Sainte Volonté de notre Père. Pour le moment nous te tenons par la main et nous te faisons vivre malgré tout et contre tous. Le miracle de notre amour se renouvelle chaque jour dans ton âme, mais aussi dans ton corps. C’est par une grâce spéciale que tu peux accomplir tout ce que tu fais. Je prends tout, même les heures de repos. Il n’y aura plus de repos qu’en moi.
Ma Bien-Aimée, je souffre avec toi. Offrons notre souffrance afin de glorifier notre Père. Ma chère petite hostie d’amour si tu voyais le nombre d’âmes qu’il nous faut sauver! Par tes souffrances, tu coopères beaucoup. Je porte toutes les misères en mon cœur et toi tu portes toutes les misères en ton corps afin d’aider les âmes. Ma Bien-Aimée, ce qui se passe en toi aujourd’hui est bien normal. Tout est prévu dans notre itinéraire. Cette crainte de venir vers nous n’est qu’une épreuve, une tentation. Voyons, ma chère petite G, mon épouse que j’aime tant, nous vivons dans une grande intimité! Nous ne sommes qu’un et nous sommes si heureux! Pourquoi craindre notre union parfaite ?
Tu étais si heureuse de ne voir qu’une faible image de ce que je suis. Ferme tes yeux aux choses de la terre et ouvre-les devant moi.
Oui, regarde-moi avec amour, confiance, malgré cette dure épreuve de l’imprévu pour toi et prévu et voulu pour nous. »
Dimanche, le 26 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé que penses-tu de moi ? »
– Jésus : Ma Bien-Aimée, je pense de toi tout ce qu’un Dieu doit penser de sa créature. Cependant, je te regarde comme mon épouse que j’aime tant. Je te regarde avec les yeux de ma miséricorde et je pense que tu es toute à moi pour toujours. Je pense combien ta petite âme nous a coûté cher. Maintenant que je te possède, je te cache aux regards humains. Oui, je te cache comme un trésor que personne ne peut me ravir. Avec ma grâce tu as fait preuve de bonne volonté. Malgré tes efforts, tu restais faible, mais avec tes transfusions de sang divin, ta petite âme reprenait vie, respirait librement sous l’effet de la grâce. L’Esprit Saint alimentait ta vie spirituelle et mon amour complétait le tout. Ma Bien-Aimée, je regardais tes efforts, tes luttes, mais ce qui me consolait le plus c’est ton petit amour et la confiance en ma miséricorde infinie. Oui, me faire confiance en tout et partout, surtout dans tes dernières luttes.
Je ne te délaisserai pas malgré les attaques de ton ennemi qui rage contre toi. Ton directeur et moi avons gagné la victoire. Le triomphe sera pour bientôt. Ma Bien-Aimée, si notre Père permet que tu souffres davantage, que tu subisses les attaques de ton ennemi, c’est pour avoir le bonheur de sonder la profondeur de ton amour par les trois agonies que tu auras cette semaine. Avec moi, offre bien tout. Reste fidèle à me suivre par la prière, le sacrifice mais surtout par ton amour si confiant. Malgré tes faiblesses, ta misère, offre-moi ce peu et ça sera tout pour moi. Oui, ma Bien-Aimée, je suis un Dieu miséricordieux. Mon amour et ma miséricorde sont un mystère. Même par notre union mystique il y a un mystère pour toi mais pas pour nous.
Quel bonheur de découvrir tous ces mystères lorsque tu seras avec nous. Ne t’arrête pas. Marche sans cesse, regarde avec les yeux de la foi. Offre-nous ton amour même quand tout est noir. Offre-moi ton néant pour me consoler. »
Dimanche, le 26 janvier 1964
– Mimi : Le soir après avoir fini d’écrire mes petites notes spirituelles, je pensais à la belle fête de la Purification de notre douce Maman du ciel et j’ai demandé à mon Bien-Aimé ce que nous pourrions faire pour lui faire plaisir et quel cadeau elle aimerait recevoir : un triduum ? Une messe ? Un travail d’Équipe ? Ma vie ?
– Jésus : Merci ma Bien-Aimée d’avoir pensé à tout cela. Nous vous en sommes très reconnaissants et honorés, mais ce qui nous comblerait serait de recevoir dans notre belle petite Équipe d’amour R, G. Oui, comme ma divine Mère serait heureuse de l’accepter pour la présenter comme mon épouse! Notre bonheur est si grand lorsque nous recevons une petite âme toute purifiée, toute inondée de mon divin sang, une petite âme enveloppée de notre amour miséricordieux.
En devenant mon épouse par ses vœux elle peut atteindre son idéal et le nôtre aussi. Nous l’avons choisie par amour. Elle est si sincère, généreuse! Cependant nous devons respecter sa liberté. Si elle accepte de me suivre dans le chemin de l’amour et de la souffrance, elle devra être offerte le 2 février 1964. En attendant elle devra prier beaucoup l’Esprit Saint, méditer la belle prière du Don Total, lire le grand message de l’Équipe.
Ma Bien-Aimée, tu vas souffrir beaucoup. Offre bien tout pour ta petite sœur. Nous serions si heureux d’offrir à notre Père cette belle âme par les mains de Marie Immaculée.
Ce serait aussi un beau cadeau pour notre cher représentant. En recevant notre chère R., c’est un peu de C que nous recevons, puisqu’avec son cœur de mère elle a veillé sur elle. Si elle ne peut accepter pour une raison qu’elle croit justifiée, nous la garderons quand même dans notre amour, car elle sera pour toujours ma petite épouse que j’aime, notre petite R.
Fais part à ton directeur de notre décision et de notre choix pour notre plus grande gloire. »
Lundi, le 27 janvier 1964
– Mimi : « Merci ô Trinité Sainte d’être avec moi aujourd’hui. Lorsque j’ai le bonheur de vous recevoir, je suis si heureuse. Mon bonheur est si grand! C’est à peine si je sens mon mal. »
− Jésus : « Ma Bien-Aimée, j’ai une petite remarque à te faire, ne dis plus mon mal, car ta souffrance est à nous, c’est notre bien pour toujours. D’ici à ce que nous venions te chercher, tu n’auras aucun temps de répit, ni repos. Nous voulons plus pour les âmes. Le moment présent est le plus précieux pour nous, pour toi, pour tes enfants spirituels. Comme une petite mère, il faut que tu veilles à ce qu’il ne manque rien avant ton départ. Comme nous, penche-toi sur les plus misérables. Reçois avec amour, charité toutes les âmes que je t’envoie et si certaines personnes semblent abuser de ton temps pense que c’est nous qui te visitons. Donne-leur ton sourire si sympathique car c’est mon sourire que tu leur donnes puisque nous ne sommes qu’un.
Ma chère petite épouse, cette paix intérieure que tu possèdes il faut en faire partager les âmes. Tu sais, il y a beaucoup d’âmes qui, en entrant chez nous sentent le besoin de te dire : « Qu’il fait bon ici où je viens me reposer, tout est si calme ». C’est avec peine qu’elles retournent chez elles et pourtant dans certaines maisons, il y a du confort, des choses de grande valeur, mais je n’ai pas la première place. C’est pour cette raison qu’elles sentent le vide. C’est pourquoi, quand je désire entrer dans une âme avec tout mon amour, ma puissance, je demande à cette âme de faire le vide en elle et autour d’elle afin d’entrer pour la combler. »
Mardi, le 28 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé comme je souffre. Je n’en peux plus! Laisse-moi pleurer sur ton divin cœur. Mon directeur vient de m’annoncer son départ. Quelle dure épreuve pour nous! Car nous devions nous réunir le 2 février pour recevoir dans ta belle Équipe d’amour notre chère petite sœur R. Je devais avoir la messe chez nous, célébrée par notre directeur. Mon Bien-Aimé, tout s’écroule. Il y aura 44 ans que mon directeur recevait le sacerdoce, le 2 février 1920. Mais, je m’incline devant ta Sainte Volonté et accepte avec amour, malgré que mon pauvre petit cœur souffre.
À l’exemple de mon directeur, je veux être courageuse et généreuse. Après m’avoir confessée, son offrande a été pour moi un déchirement. Ces paroles résonnent encore à mes oreilles : « Mon Dieu, je vous l’offre, etc. » Ces mots étaient comme un cri venant de son âme, une supplication! J’ai tellement souffert de ne pouvoir te baiser sur notre petit crucifix avant le départ. Tout de même, je suis heureuse de te savoir parti avec lui. Je sais que tu vas nous le garder encore pour nous aider. S’il ne revient pas, qui va prendre la charge de ma pauvre petite âme ? De ta petite Équipe d’amour ? Ne nous laisse pas orphelines. R, vient de naître, C, se traîne, W, marche à peine, G, ne peut marcher seule, je suis plus souvent tombée que debout, P.M. est si loin. Viens à notre secours, s’il vous plaît. »
– Jésus : Ma chère petite épouse, moi aussi je souffre. Je te disais dimanche que tu devais souffrir beaucoup, que tu passerais par les trois agonies. De plus, c’est moi qui devais te frapper directement au cœur par cette nouvelle épreuve. Humainement, c’est le vide, abandonnée de tout secours humain!
Tout s’accomplit en toi de ce que nous avions prévu pour notre plus grande gloire et le salut des âmes. Notre cher représentant souffre et passe lui aussi les trois agonies. Soyez toutes courageuses, fidèles à votre vœu d’amour dans la souffrance. Toute l’Équipe travaille bien. Nous sommes si heureux et consolés par vous. Je suis toujours au milieu de vous. Je demeure votre chef. Ayez confiance, je veille sur lui. »
Mercredi, le 29 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, comme je souffre! J’espérais te recevoir ce matin, j’avais tout préparé. Je n’ai presque pas dormi de la nuit! Dire que nous aurions pu vivre avec toi des heures de joie, de bonheur en ayant la messe chez nous dimanche. Mon Dieu, faites de nous tout ce que vous voudrez. Tous les membres de votre petite Équipe acceptent avec amour. Oui, mon Dieu, mon Bien-Aimé, à l’exemple de mon directeur, j’accepte, le sourire aux lèvres, mais la peine dans le cœur. Dans l’ordre moral, je me réjouis de souffrir encore plus, mais je dois lutter encore plus contre ma pauvre nature humaine. Ô Esprit Saint, éclaire-moi, donne-moi la force de tout accepter. J’offre tout pour mon directeur. Je vous le confie, mon Dieu. Vous savez que nous avons besoin encore de lui, de ses conseils pour continuer notre travail d’Équipe. Mon Bien-Aimé, viens à mon secours; mon ennemi a bien du plaisir à voir la situation, il ne cesse de me poursuivre. »
– Satan : « Regarde, me dit-il, ce que c’est que l’amour d’un Dieu. Après t’avoir tout demandé, dépouillé de tout, il te laisse seule. Il te rejette pour toujours. Il refuse d’aller s’immoler chez toi, car il sait bien que tu n’es pas digne de le recevoir. Il se moque de cette maudite Équipe, où tous les membres sont à leur poste. Vous êtes toutes dans l’erreur. Croyez-vous encore à cet amour ? Qu’est-ce que vous allez faire ? Plus de directeur pour vous aider ? Vous encourager ? Je suis heureux de voir que c’est moi qui avais raison. Je le savais bien qu’un jour tu seras toute à moi pour toujours. Tu vas mourir seule, abandonnée de tous. Ton directeur regrettait de t’avoir dirigée! Il a fui. Il a peur maintenant de toi. Il en sera de même de W, C, R, P.M. Enfin, tu seras seule avec moi. Voilà où t’a conduite tes illusions mystiques!
Voilà ce que c’est que de vouloir aimer un Dieu invisible, vouloir partager son intimité, croire à son amour. Tu en as une preuve. »
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, parle-moi, s’il vous plaît, afin d’oublier tous les mensonges de mon ennemi. Mon Dieu je crois en votre amour infini pour moi. Je vous aime et j’accepte. Je vous remercie de m’aider.
Sans toi, je ne puis rien! »
Jeudi, le 30 janvier 1964
– Mimi : « Mon Bien-Aimé, comme je souffre! Encore une journée sans nouvelle de mon directeur. Cependant il est parti avec notre cher petit crucifix. J’ai confiance que vous allez revenir ensemble. Mon ennemi rage contre moi. Il tente par tous les moyens de me décourager. Mon Bien-Aimé je t’en supplie, aide-moi, s’il vous plaît. Parle-moi. J’ai tant besoin d’entendre ta voix. Voilà déjà trois jours sans te recevoir par la sainte communion. J’accepte tout par amour et spécialement pour mon directeur. Nous en avons tellement besoin dans l’Équipe. Sans lui, qu’allons-nous devenir ? Que deviendra l’Équipe, si tous les membres sont dispersés ? »
– Satan : « Pauvre petite folle, tu as raison de craindre. Tu as toujours fait erreur avec ton directeur. Dès le début, il a bien fait son possible pour te diriger, pour t’aider, mais il n’avait rien à faire avec toi. Tu étais déjà perdue et rejetée de Dieu. Aujourd’hui il a compris qu’il avait eu tort de s’occuper de toi. Que pouvait-il faire avec une âme damnée ? Où est la puissance de son sacerdoce ? Combien de fois il a ri de moi! Il croyait à sa puissance sur moi, mais aujourd’hui, il ne peut rien contre moi. Je commence à me servir de toi pour mettre dans l’erreur de belles petites âmes qui auraient pu se sauver, mais hélas seront perdues à cause de toi, de ton orgueil de vouloir écrire des faussetés. Ton directeur a voulu fuir devant le danger. Il se retire tranquillement. Il le sait bien qu’il n’y a rien à faire puisque Dieu n’a rien fait pour toi. Regarde ce qu’il fait en ce moment! Tout est sombre en toi. Tu es seule, abandonnée, épreuves sur épreuves. Voilà ce qu’il voulait faire de toi, une loque humaine, rejetée de tous et de lui. »
Vendredi, le 31 janvier 1964
– Mimi : « Ma journée commence par beaucoup de peine. Pourquoi mon Bien-Aimé te caches-tu aujourd’hui ? J’aimerais tellement te voir près de moi. Où allons-nous, tous les membres de ta petite Équipe d’amour ? Mon Dieu, qu’est-ce qu’il y a de plus triste que de vivre dans l’incertitude ? Est-ce bien ce que tu veux ? Si c’est la Sainte Volonté de notre Père, j’accepte tout par amour, pour coopérer avec mon Bien-Aimé par mes souffrances au salut des âmes. Tout ce que je désire c’est de faire ta Sainte Volonté.
Mon ennemi est toujours près de moi. Comme il travaille car je me réfugie dans tes bras et je me cache, il me cherche. Mais, avec toi je ne crains pas. Peu importe ce qu’il me fera. Avec ta grâce je sais que tu me soutiendras et me garderas pour toujours. »
– Satan : « Pauvre folle, comme il faut que tu sois malade pour ne pas comprendre que ton Dieu te rejette. Il ne prend même plus la peine de te répondre. Pourquoi vouloir insister ? Que fait-il pour toi ? Chaque jour il t’apporte une nouvelle croix. Il prend plaisir à t’accabler. Est-ce vraiment t’aimer que de te faire souffrir ? Tu souffres les trois agonies. Est-ce qu’il est là pour te soulager, pour t’aider ? Ouvre les yeux tandis qu’il est encore temps. Profite que ton directeur soit absent pour prendre une décision. Déchire tous les écrits. Ne reçois pas les autres membres de l’Équipe. Demande à ton Dieu qu’il montre sa puissance et qu’il intervienne dans la situation présente. Si c’est la vérité que l’intimité est si grande avec ton Dieu, pourquoi sens-tu le vide en toi ? Si c’est vrai, malgré les épreuves, il pourrait te répondre? »
– Mimi : « Merci mon Dieu, tu ne me parles pas mais j’ai le bonheur de te regarder sur notre petit crucifix bleu. Comme je suis heureuse d’avoir encore ce privilège. Tu es toujours aussi beau, aussi puissant. W, a bien pris soin de toi. »